J’ai, dans une lettre ouverte début janvier, proposé profiter de la refonte de Flupa sous la forme d’une association française pour modifier profondément sa gouvernance et en finir avec l’immobilisme malsain actuel. Cette proposition se basait notamment sur l’adoption de valeurs fortes : participation de tous , transparence et éthique.
- Participative : où chacun des membres de Flupa peut prendre part aux décisions sur la base du consensus, aux projets qui l’intéresse et bien sûr les mettre en œuvre par la suite, cela sans niveau hiérarchique.
- Transparente : À tout moment les membres peuvent accéder à l’ensemble des informations et des décisions. L’association rend compte publiquement de ses actions très régulièrement.
- Éthique : Flupa est une organisation de professionnels dont le travail est centré sur l’humain. Elle ne doit pas se contenter de respecter la loi, elle doit être exemplaire en termes d’éthique. De nombreuses organisations se dotent d’un comité éthique et d’une charte sur le sujet.
Cette proposition s’est traduite concrètement par des statuts, un règlement intérieur et une charte éthique. Elle a été rejetée après une assemblée générale bâclée, ponctué de « J’ai lu aucun document mais je donne mon avis » dont même le procès-verbal est erroné et où les demandes de corrections sont refusées.
De manière très prévisible, Flupa a fonctionné comme bien des groupes sociaux, protégeant ses membres nocifs, sa hiérarchie, écartant les brebis noires aux discours dissonants. Aujourd’hui, les statuts que va adopter (le lundi 22 janvier à midi) Flupa France reconduisent les mêmes problèmes de gouvernances. Le règlement intérieur les amplifies et met en place des règles inapplicables. Il y a bien sûr des articles illégaux aussi dans ce règlement ou tout simplement purement juridiquement fantaisistes(1). Et le comité éthique promis lors de l’assemblée ordinaire de juin a disparu dans les limbes. Tout le monde le sait » les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent ».
[Màj] Vous pouvez retrouver le procès verbal de l’AG du 22 janvier, on observe notamment le vote suivant :
- Ajouter dans l’article 2 des statuts : promouvoir l’éthique dans le design Vote : Pour (6 votes) – Contre (7 votes) – S’abstient (5 votes)
La résolution est refusée à la majorité
Encore et encore…
En conséquence de quoi, je vais laisser les gens qui font des erreurs, les assumer et se vautrer dedans. Je ne vais pas adhérer à cette nouvelle association Flupa France où le mot « secret » apparait toutes les 3 lignes qui ne correspond absolument pas à mes valeurs et à ma vision de ce que doit être une association professionnelle d’UX designer.
Je garderai le souvenir des bons moments passés avec les belles personnes que Flupa m’a donné l’occasion de rencontrer. Je vais consacrer mon énergie à des projets positifs comme une communauté UX au pays basque, un projet d’école et peut-être la création d’événements UX différents.
À bientôt.
(1) Exemple d’articles fantaisistes, sachant que Flupa Luxembourg et Flupa France seront deux personnes morales bien distinctes dans deux pays différents. [MàJ : ces deux articles ont modifiés dans la version finale]
- Les adhérents Flupa asbl Luxembourg sont automatiquement membres de Flupa France, ils peuvent refuser par une simple demande écrite.
- On ne peut pas faire adhérer quelqu’un à une association sans son consentement, sans parler de la loi informatique et liberté et de deux ou trois broutilles dans le genre.
- Flupa asbl Luxembourg et Flupa France agissent comme une seule et même association pour les dépenses liées au fonctionnement de Flupa et à l’organisation des UX Days ou d’autres évènements.
- Je pense que les juristes vont rigoler un moment.