Un détail à changer dans la dernière version de iOS, pour iPhone, c’est le pictogramme représentant le niveau de réception du téléphone. Je parlai de l’importance des détails dans une note précédente. On a là une bonne illustration de l’effet que peut avoir un détail sur la perception globale d’un produit.
Pour résumer la situation, l’algorithme calculant la qualité de la réception donne un résultat qui n’est pas linéaire. La représentation initiale du pictogramme laissait penser le contraire. En clair avec une barre vous pouvez encore largement passer un appel, même si le débit des datas est réduit.
Mais voilà, sur un téléphone, la fonction clef c’est le téléphone. Oui, ça va mieux une fois dit ! Et le pictogramme du niveau de réception est un détail clef. Cette perception faussée du niveau de réception n’a fait qu’amplifier les problèmes physiques de réception, quand on fait contact entre les deux parties de l’antenne. Avec plus de 3 millions d’iPhones G4 vendus en 3 semaines, je vous laisse imaginer le coût de ce défaut de conception.
A l’inverse, un autre exemple me vient à l’esprit sur ce sujet. Modifier un détail permet aussi de résoudre des problèmes d’ergonomie sans avoir à sortir l’artillerie lourde. Il y a quelques années j’avais participé à la conception d’un Look&feel pour téléphone mobile. Les tests utilisateurs avaient montré que les onglets n’étaient pas perçus comme tel. Les flèches à droite et à gauche n’étaient pas perçues.
Une première solution avec un système d’aide expliquant le fonctionnement lors des premières utilisations avait été envisagée. Mais il était lourd à mettre en œuvre et peu convaincant. La solution fut simplement de faire pulser doucement les flèches à droite et gauche.
Aux tests utilisateurs suivant, la pulsation des flèches était perçue, pas immédiatement, mais l’utilisateur s’interrogeait et découvrait ainsi le fonctionnement des onglets s’il ne l’avait pas déjà fait.